Stimmen französischer Gefährt*innen

En 1999 je suis née libre et égale en droit à tous les autres français pour reprendre les premiers mots de notre constitution. Plus tard on m’a appris que je grandissais dans Le pays des droits de l’Homme qui depuis 1789 ne cesse de faire saliver le monde entier. On m’a appris que la justice et la police, gardienne de la Paix, étaient là pour le protéger.
Aujourd’hui j’entend partout “Qui nous protège de la police ?”
Qui nous protège de la Police quand elle agresse psychologiquement et/ou physiquement nos sœurs qui osent porter plainte, alors déjà victimes ?
a-z74zz84zz86zhz77zq2z66zz122zz66zccz79zi35″>Qui nous protège de la police quand elle viol Théo Luhaka, quand elle roue de coups et aspèrge de gaz lacrymogène Michel Zecler a son domicile ou encore quand elle bat à mort Adama Traoré à la suite d’interpellation ouvertement racistes ?

Qui nous protège de la police quand elle gaze des manifestants sans raison ? quand elle les éborgne ? Quand elle les projette sur plusieurs mettre à l’aide de ses canons à eau ? 
Qui nous protège de la police quand elle embarque au commissariat des journalistes en plein exercice ?
Qui nous protège de la police quand elle se regroupe sur WhatsApp en clamant « Vivement la guerre civile, vivement l’effondrement, y a pas que la diversité qui va prendre cher, la gauche aussi, il va vraiment falloir éliminer ces fils de pute. Un jour ou l’autre, il va vraiment falloir que ces enculés paient » ?
La justice ?
Comme l’a très récemment rappelé une avocate : à l’origine de la chaîne juridique, il y a l’infraction. Et qui est en mesure de décider si infraction il y a ? La police, le serpent se mort la queue
Les seules véritables armes pour nous protéger de la police, ce sont les photos et vidéos difusées. Comme il a très justement été rappelé suite à la mort de George Floyd, les violence policières n’explosent pas, elles sont seulement filmées.
Le 20 Octobre 2020 l’Assemblée nationale française retient une proposition de loi visant à interdire la diffusion d’image de policier ( proposée notamment par Jean‑Michel FAUVERGUE député député La république en marche ancien directeur du RAID et Christophe CASTANER député LREM ancien ministre de l’Intérieur).
Cette proposition est adoptée le 24 Novembre 2020. L’article 24 stipule :
Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police.
Nous ne sommes désormais plus en capacité de nous défendre face aux violences policières dans notre Pays. J’ai comme beaucoup de Français de plus en plus de mal à comprendre la devise qu’on m’a fait apprendre par coeur “Liberté égalité fraternité”